Ce dimanche, Quentin s'avance vers nous pour nous saluer et voici ses premiers mots: "Francis ! Favori......." , et il raconte: "En arrivant au chenil, Favori était couché à l'intérieur; je l'ai pris dans mes bras , je l'ai déposé dehors et.........." . Sa pudeur retiendra les mots à venir; c'est une histoire entre lui et son chien, un instant de dernières caresses, dernier regard, dernier échange, et Favori s'en est allé, serein - il voulait juste dire au revoir à son maître avant de partir....aussi l'avait-il attendu - Favori était un bon chien mais il était malade depuis l'été (urée). Six ans!! Il était bien jeune encore....
Y a-t-il un lien ? Ce même jour, nous allons chasser à Paradis, chez Philippe et Françoise, les parents de Romain. Il fait 12°, et petit à petit, le soleil efface la brume du matin.
Il y a trois ans, Corentin, qui avait 10 ans, nous avait dit avec un grand sourire: "Je sais pourquoi ça s'appelle le Paradis ?"
- Ah oui ?
- " Oui! C'est parce qu'il faut monter pour y arriver !!" Effectivement, Paradis est situé sur un côteau, mais il ne faut pas croire que nos hôtes sont des anges ou des saints car, et c'est tant mieux, ils font bien partie du monde des vivants; par contre, il est sûr qu'ils n'ont plus rien à apprendre pour ce qui est Gentillesse et Générosité.
Nous arrivons vers 9 heures; café chaud et petits gâteaux secs nous attendent. Après consommation, nous partons: il est à peu près 9h45.
Les trompes résonnent au milieu des bois et les chiens "sont lâchés". Ils sont prêts pour une longue quête.
Le temps s'égrenne doucement, rien ne se passe; même! les chiens resteront sages au passage d'un chevreuil, 2 ou 3 petites voix....mais c'est tout!
L'ardeur du soleil nous fait plisser les yeux comme en été, mais le vent frais, le passage des grues qui descendent, les châtaignes qui craquent sous nos pieds nous ramènent à la réalité. Et.....ce champignon qui a mis son chapeau à l'envers, qui est-il ? (dîtes-moi)
Il est maintenant midi et toujours rien !
Les chiens quêtent toujours, mais pour l'instant, ils quêtent l'eau et tournent autour des abreuvoirs lorsqu'un renard s'enfuit devant eux: 12h10 ! Oubliée la soif! Toute la meute se met à ses trousses et cette chasse va durer 10 à 15 minutes (belle musique).
12h30: nous parvenons à rameuter les chiens, plus assoiffés encore;......les bidons d'eau se vident sans que jamais la bassine ne se remplisse!! Chiens et chasseurs désaltérés, tout le monde repart......au bois.
Encore une heure qui s'écoule et toujours rien!!!
Quelques chiens cherchent encore à boire et Francis va les aider dans leur quête.
Et toujours rien....rien à faire: y'a pas de lièvre et y'a rien à faire: on s'ennuie!
Où sont les lièvres à la Toussaint ? - Dans les jardins ?
- Au bord des chemins ?
En attendant, les buissons ne nous ont rien livré, ils sont restés creux!!!
14h30 : c'est décidé! Tout le monde revient aux remorques.
Il y a toujours quelques petits veinards.....qui ne veulent pas user leurs bottes trop vite.
Nous revenons chez Philippe et nous logeons nos pieds sous la table. Le déjeuner est excellent et pour clore cette journée, nous aurons droit au récital d'une douzaine de trompes.
18 heures! N'est-il pas temps de rentrer ?
Mar 1 Nov 2016 - 15:55